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Basket 3 × 3 aux JO 2024 : le double échec de l’équipe de France féminine, éliminée dès le tour préliminaire

C’est la défaite de trop. L’équipe de France féminine de basket 3 × 3 a subi un nouveau revers face à l’Allemagne (13-14), vendredi 2 août, sur le terrain du parc urbain de la place de la Concorde, à Paris. Avec cette nouvelle déconvenue, la cinquième en six matchs depuis le début du tournoi olympique, les joueuses de Yann Julien ont hypothéqué leurs dernières chances de franchir le tour préliminaire : seules les six meilleures équipes sont qualifiées pour la suite de la compétition et les Bleues n’ont plus aucune chance d’en faire partie, même en cas de victoire lors de leur dernière rencontre, samedi contre l’Australie (18 h 15). « Un cauchemar », a commenté la joueuse française Laëtitia Guapo. Un double échec, pour la Fédération française de basket-ball (FFBB) et pour l’entraîneur Yann Julien.
Les Françaises avaient abordé les Jeux olympiques (JO ) de Paris avec de solides ambitions et l’espoir de faire mieux qu’à Tokyo, où elles avaient échoué au pied du podium, en 2021. La FFBB, qui mise beaucoup sur le développement de la pratique du 3 × 3, chez les femmes comme chez les hommes, a consenti de gros efforts pour favoriser cette quête de médaille à la Concorde. Contre rétribution – le montant n’a pas été révélé –, quelques clubs de l’Hexagone ont accepté de mettre à disposition des joueuses, toutes volontaires pour appartenir à la première équipe féminine professionnelle de basket 3 × 3 en France.
Pendant dix mois, d’octobre à juillet, huit d’entre elles ont enchaîné stages et compétitions, dans une relative décontraction : grâce à sa troisième place au classement mondial en novembre 2023, l’équipe de France avait obtenu un billet direct pour les JO, sans passer par les tournois de qualification. « On est tout le temps dans notre valise », savourait, au printemps, Laëtitia Guapo, pas mécontente de ce « vagabondage ».
Au moment de ramener son effectif olympique à quatre unités, début juillet, Yann Julien a tranché en faveur de l’agilité et de la vitesse, au détriment de la taille. Il a parié sur une compétition où « l’espace et le temps » allaient l’emporter sur les centimètres. Son raisonnement : « Beaucoup d’équipes proposent des schémas assez classiques, avec une grande, une petite et, on va dire, une moyenne. Nous, on se dit que si cette grande ne bouge pas assez vite, ça va poser des problèmes. On a donc décidé de jouer sur la mobilité plus que sur la taille. C’est fondamental. » Dès leur premier match, contre la Chine, ses joueuses ont été mises en difficulté dans le secteur intérieur, par manque de taille justement. Et chacune de leurs adversaires suivantes a su exploiter cette lacune.
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